Les entreprises commerciales et industrielles ne sont pas les seules à automatiser leur chaine logistique. Certains établissements de santé passent aussi à l’informatisation de cette fonction, et les résultats sont probants, en termes d’économies réalisées et de gain d’efficacité. C’est ce que révèle un récent rapport de L’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap).

L’importance de la rationalisation de la logistique des établissements de santé

Selon le document de l’Anap sur la logistique hospitalière, les établissements publics de santé dépensent plus d’un milliard d’euros pour la fonction « approvisionnement central », qui compte quelque 18 500 salariés.

Or, un contexte budgétaire tendu, mais surtout une situation de crise – comme celle que l’on traverse actuellement avec le Covid-19 – imposent une refonte du système logistique afin de réduire les coûts et d’optimiser les flux, tout en améliorant l’offre de soins et les conditions de travail de l’ensemble du personnel. Le succès d’un tel projet repose sur le déploiement d’un système d’information cohérent.

Pour l’Agence, l’engagement de la direction générale et l’implication de toutes les parties prenantes sont également indispensables. Car l’informatisation complète de la fonction logistique s’inscrit dans une véritable transformation stratégique, la gestion transversale étant délaissée au profit d’une organisation en silo.

Les bénéfices

L’Anap a mené une enquête auprès de 26 établissements de santé, et compilé les retours d’expérience de 6 d’entre eux en variant trois critères :

  1. la taille,
  2. la zone géographique,
  3. l’activité.

Tous les flux logistiques ont été analysés à l’exclusion du transport des personnes.

Sur recommandation de la DGOS, certains établissements ont mis en place un modèle industriel et adopté un outil qui couvre toutes les étapes du cycle :

  • la réception des produits,
  • la gestion des stocks et des entrepôts (incluant le rangement dans les rayons, inventaire),
  • la préparation des commandes,
  • leur envoi aux usagers au sein des différents départements de l’établissement.

Des effets positifs ont été observés :

  • optimisation des stocks et des coûts,
  • meilleure qualité de service
  • et surtout, optimisation de la préparation de commandes et du suivi des stocks, ce qui a entraîné un gain de temps pour les soignants, leur permettant de se recentrer sur leur cœur de métier.

Les freins à la rationalisation de la fonction logistique

Toutefois, elle a également identifié plusieurs freins, principalement liés à l’organisation, les circuits logistiques relevant souvent de différents responsables fonctionnels et hiérarchiques. La vision de chaque intervenant est donc limitée à son seul domaine et le partage d’informations n’est pas fluide. Par ailleurs, les outils transverses disponibles sont perfectibles.

  • Les DSI relèvent notamment des problèmes d’intégration et d’interopérabilité sur lesquels les éditeurs et les clients doivent travailler.
  • De plus, des besoins très spécifiques comme l’hospitalisation à domicile ne sont pas forcément pris en charge par les solutions SI logistiques existantes.
  • Enfin, pour une évaluation quantitative précise des bénéfices d’un tel projet, l’établissement doit au préalable créer des référentiels uniques et définir des objectifs et indicateurs clairs et mesurables.

 

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