Avec un chiffre d’affaires estimé à 200 millions d’euros, ce qui correspond à 10 % du PIB, la logistique est un secteur économique essentiel. Mais elle est également un gros émetteur de gaz à effet de serre. Les nouvelles technologies et les objets connectés pourraient contribuer à la réduction de son empreinte écologique, notamment en contribuant à mieux gérer les flux de marchandises et du maillon final de la chaîne de distribution.

Des plateformes en ligne de comparaison et de partage des capacités

Dans le but de diminuer la pollution qu’ils engendrent, les acteurs du transport et de la logistique participent au programme « Engagements Volontaires pour l’Environnement » (EVE). Au travers de différentes initiatives, ils se donnent comme objectif de rejeter un million de tonnes de CO2 en moins chaque année.

Pour servir cette ambition, des plateformes internet spécialisées se développent pour une comparaison rapide des modes de transport disponibles pour un trajet donné, avec le prix et l’empreinte carbone de chacun d’entre eux. Les utilisateurs peuvent ainsi choisir en connaissance de cause l’option la plus propre, ou la plus économique, ou celle qui combine les deux.

Des logiciels de logistique existent également pour exploiter pleinement la capacité de certaines solutions de transport, ce qui reste un défi majeur sur ce marché. L’optimisation du remplissage des camions ou conteneurs réduit les déplacements, ce qui implique moins de carburant consommé et de CO2 rejeté dans l’atmosphère.

La maquette numérique (BIM) pour améliorer l’efficacité énergétique des entrepôts

Indispensables pour gérer sa logistique, les entrepôts contribuent aussi dans une large mesure à l’impact environnemental du secteur à cause de l’énorme quantité d’énergie qu’ils consomment. Le bâtiment intelligent s’impose comme la solution pour améliorer leur efficacité énergétique. La maquette virtuelle 3D (BIM), enrichie de toutes les données caractérisant l’entrepôt, est utilisée pour effectuer des analyses et des simulations des gains potentiels apportés par certaines améliorations.

Il est ainsi possible d’envisager l’installation de détecteurs de présence pour contrôler les lumières intérieures et éviter leur fonctionnement permanent ou un réglage au plus près de la climatisation, du chauffage ou des mécanismes d’ouverture des portes. Enfin, le logiciel de GMAO permet de planifier les opérations de maintenance préventives afin de limiter les pannes et leurs répercussions sur l’ensemble du réseau.

L’IoT et la mutualisation des ressources et des flux pour relever le défi du « dernier kilomètre »

Mais les améliorations les plus importantes et les plus durables vont certainement provenir du « dernier kilomètre », qui représente 20 % du coût total du transport de marchandises, car c’est l’étape la plus complexe. Contrairement aux flux entre les entrepôts et centres de livraison, qui sont bien maîtrisés, l’acheminement de colis à l’intérieur d’agglomérations congestionnées représente un défi de taille. Embouteillages, aller-retour à cause d’un destinataire absent, rues trop étroites pour les véhicules de livraison constituent autant d’obstacles, non seulement coûteux, mais très polluants.

L’IoT devrait, là encore, participer à rendre la logistique plus verte et plus performante. Citons comme exemple la livraison par drone ou robot au cœur des villes, envisagée par plusieurs firmes, mais freinée pour l’instant par les contraintes réglementaires.

Les entreprises du secteur misent également beaucoup sur les solutions de mutualisation pour une logistique urbaine plus efficace et plus verte. Les outils numériques sont mis à contribution pour la mise en commun des stocks et l’organisation des livraisons dans les métropoles.

 

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